La Grèce demeure en 2025 l'une des destinations de voile les plus emblématiques au monde. Avec plus de 6 000 îles et îlots – dont environ 227 habités – le pays offre un littoral spectaculaire, des eaux limpides et un patrimoine culturel et historique exceptionnel à découvrir à chaque escale. Autre atout de taille : les tarifs de location et les frais de port sont restés globalement stables ces dernières années, ce qui positionne la Grèce comme une alternative séduisante face à d'autres destinations plus onéreuses. Pendant que les prix s’envolent chez certains voisins (oui, on pense à la Croatie 😊), les frais de mouillage en Grèce restent abordables. Cet excellent rapport qualité-prix, combiné à des conditions de navigation variées et magnifiques, contribue à renforcer l’engouement des plaisanciers. De la mer Ionienne, paisible et verdoyante à l’ouest, aux îles Égéennes plus sauvages et venteuses à l’est, chaque navigateur, débutant ou expérimenté, y trouvera son bonheur.
Conditions de navigation saisonnières en Grèce
Parlons météo — car rien n’influence autant la réussite de vos vacances en voilier. En Grèce, les conditions de navigation estivales varient selon les régions, notamment en raison du célèbre vent Meltemi qui souffle sur la mer Égée. Voici un aperçu de ce qui vous attend en début de saison :
Juin – Le charme du début d'été
En juin, la Grèce bénéficie d’un climat estival agréable sans les fortes chaleurs de l’été. Les températures en journée oscillent entre 27 et 32 °C, offrant une chaleur douce et confortable, tandis que la mer se réchauffe progressivement. Les conditions de vent sont idéales pour la navigation : dans la mer Ionienne (côte ouest), de légères brises nord-ouest, appelées Maestro ou Maestral, soufflent régulièrement l’après-midi, se levant autour de midi et se calmant au coucher du soleil. Du côté de la mer Égée (à l’est), le Meltemi commence à se manifester en fin de mois, mais reste généralement modéré comparé aux mois de haute saison. Les pluies sont rares et la visibilité en mer est excellente. Juin est donc un mois particulièrement propice à la voile, avec de longues journées lumineuses et une fréquentation encore raisonnable.
Juillet – Août : l’été à son apogée
Au sommet de l’été, le climat devient particulièrement chaud et ensoleillé, avec des températures souvent comprises entre 30 et 35 °C, voire davantage, accompagnées des vents les plus puissants de l’année. Dans les Cyclades et le Dodécanèse (centre et sud-est de la mer Égée), le Meltemi prédomine – un vent sec et venu du nord qui souffle régulièrement entre 15 et 25 nœuds, avec des pointes pouvant dépasser les 30 nœuds en après-midi. Il offre un rafraîchissement appréciable lors des journées torrides et des conditions de navigation dynamiques pour les équipages aguerris, mais il peut également rendre la mer agitée et contraindre à modifier l’itinéraire si le vent persiste plusieurs jours d’affilée. Le Meltemi est à son apogée en juillet et août.
À l’inverse, la mer Ionienne et le golfe Saronique offrent des conditions bien plus clémentes – ces zones étant largement protégées du Meltemi. La mer Ionienne est soumise à des vents du nord-ouest plus modérés (Force 2 à 5 la plupart du temps), avec une mer calme et un cycle de vent quotidien prévisible : matinées paisibles, après-midis plus animés. Les précipitations sont quasi inexistantes au cœur de l’été, et le ciel demeure généralement sans nuages. À noter : cette période étant la plus fréquentée de l’année, les ports populaires.
Septembre - octobre (fin de saison)
Le début de l’automne est une période magnifique pour naviguer en Grèce. Septembre a encore des allures d’été – avec des températures de l’air comprises entre 25 et 30 °C au début du mois, qui se rafraîchissent progressivement, et une mer à environ 24 °C. Surtout, les vents puissants du Meltemi commencent à se calmer dès la fin août et tout au long de septembre, ce qui rend la navigation en mer Égée plus détendue. On profite alors de brises plus modérées, souvent toujours en provenance du nord, mais généralement plus douces et prévisibles. En octobre, le Meltemi s’est complètement dissipé (il disparaît généralement vers la fin septembre), et les vents peuvent venir du sud ou de l’ouest certains jours, avec une intensité modérée de Force 2 à 4. Le temps reste doux et agréable : les températures diurnes moyennes oscillent entre 20 et 25 °C, avec des soirées plus fraîches (une veste légère est recommandée). Le soleil est encore bien présent, même si la fin octobre peut apporter quelques averses ou un orage isolé, signe du changement de saison. La mer reste suffisamment chaude pour la baignade, autour de 21 à 23 °C en octobre. Beaucoup de navigateurs apprécient particulièrement septembre et octobre pour leur climat confortable et la baisse de fréquentation – c’est la période idéale de l’arrière-saison, offrant le meilleur des deux mondes. Il suffit simplement de surveiller les prévisions en cas de front automnal, et de noter que les journées commencent à raccourcir vers la fin de l’automne.

Différences régionales dans les conditions de navigation
En résumé, les îles Ioniennes (Corfou, Leucade, Céphalonie, etc.) bénéficient de vents doux et d’eaux protégées tout au long de l’été, ce qui les rend idéales pour ceux qui recherchent une navigation sans stress. Les îles de la mer Égée (Cyclades, Dodécanèse) sont soumises à des vents plus forts ; dans les Cyclades, notamment en juillet et août, la navigation est davantage recommandée aux équipages expérimentés en raison de la force du Meltemi. Le golfe Saronique (près d’Athènes) et le golfe Argolique sont relativement abrités, avec des vents plus faibles – parfaits pour une navigation tranquille ou des vacances en famille – bien que ces zones puissent parfois ressentir quelques effets du Meltemi au cœur de l’été.
En fin de saison, quasiment toutes les régions deviennent plus calmes, ouvrant la voie à l’exploration de zones comme les Cyclades dans des conditions plus douces, une fois le Meltemi tombé. Il est toujours recommandé de consulter une source fiable de prévisions météo marines (comme le service météorologique national hellénique ou des applications telles que PredictWind ou Windy) pendant votre croisière, surtout en mer Égée, afin d’anticiper les journées de vents forts.
La Grèce est un seul pays, certes, mais en matière de conditions de navigation, elle forme presque un archipel de microclimats – ce qui est vrai dans une zone peut être complètement différent à seulement quelques îles de là.
Coûts des marinas et des mouillages en Grèce en 2025
L’une des agréables surprises pour de nombreux navigateurs, c’est que les frais de marina et de mouillage en Grèce sont relativement abordables, surtout comparés à ceux pratiqués dans des destinations populaires comme la Croatie ou l’Italie. En 2025, cela reste d’actualité – la Grèce continue d’offrir un excellent rapport qualité-prix en matière de frais d’amarrage, ce qui contribue à son attrait croissant. Nous allons ici détailler les coûts typiques en haute saison (juin à octobre), avec quelques exemples concrets, puis les comparer brièvement à ceux de la Croatie pour mettre en évidence les différences.

Fourchette tarifaire générale : En Grèce, passer une nuit dans une marina ou le long d’un quai municipal avec un monocoque de 12 mètres (~40 pieds) coûte généralement entre 20 € et 60 €, selon la localisation et les services proposés. De nombreux petits ports insulaires pratiquent des tarifs autour de 20 à 30 €, voire accueillent les voiliers gratuitement, notamment lorsqu’il s’agit de quais municipaux simples, avec peu d’infrastructures. Même les marinas plus grandes, bien équipées, restent en dessous des 100 € par nuit pour un bateau de 12 mètres, même en pleine saison estivale. À titre de comparaison, en Croatie, un voilier de taille équivalente devra souvent débourser entre 80 € et 150 € par nuit en haute saison, et parfois davantage dans les marinas les plus populaires. La modernité des installations et la forte demande expliquent ces prix plus élevés, tandis que la Grèce a choisi de maintenir des tarifs attractifs pour encourager le tourisme nautique.
Examinons quelques exemples spécifiques de tarifs de marina pour la haute saison 2024/2025 (pour un monocoque de 12 m / 40 ft)
- Athènes – Marina d’Alimos : Comptez environ 30 à 35 € par nuit pour un voilier de 12 mètres en été. Également connue sous le nom de Kalamaki, cette marina figure parmi les plus grandes de Grèce. Gérée par la municipalité, elle propose des tarifs particulièrement attractifs. Bien qu’elle serve de base majeure pour la location de bateaux et dispose de services complets (eau, électricité, sécurité), ses prix restent étonnamment bas – environ 34 € pour un yacht de 13 mètres. Un tarif dérisoire comparé à celui des grandes marinas urbaines ailleurs en Méditerranée.

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Corfou – Marina de Gouvia : Comptez environ 100 € par nuit pour un bateau de 12 à 13 mètres en pleine saison. Il s’agit d’une marina privée offrant de nombreuses infrastructures (restaurants, piscine, station de ravitaillement, etc.). Pour un voilier de 45 pieds, le tarif en haute saison avoisine les 100 €, avec des prix plus bas en arrière-saison. Cela reste très compétitif si l’on compare, par exemple, avec une marina équivalente à Split, en Croatie, où les tarifs peuvent grimper entre 130 € et 170 € la nuit. La différence de coût est donc significative.

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Dodécanèse – Marina de Rhodes : Environ 55 à 60 € par nuit pour un voilier de 12 mètres. La marina principale de Rhodes est moderne et propose des tarifs justes. Fait intéressant : certaines marinas en Grèce ne font aucune distinction tarifaire entre basse et haute saison – la Marina de Rhodes, par exemple, applique un prix fixe toute l’année pour une taille de bateau donnée.

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Prévéza (côte ionienne) : Environ 60 à 70 € par nuit pour un voilier de 12 mètres en haute saison à la marina. Preveza est une escale courante pour les croisières en mer Ionienne, ainsi qu’un site fréquent pour les mises au sec ; les frais de marina y sont relativement modérés. À noter que les quais municipaux du centre-ville de Preveza (ou celui de la ville voisine de Leucade) peuvent coûter aussi peu que 10 à 15 € la nuit, preuve que, si vous n’avez pas besoin d’installations haut de gamme, la Grèce peut se révéler très abordable.

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Santorin : L’île ne dispose pas de marina à proprement parler pour accueillir les yachts, ce qui explique pourquoi la plupart des bateaux de location évitent d’y passer la nuit. Le manque d’abris naturels et le coût élevé des rares mouillages disponibles rendent l’escale peu pratique. Si vous optez pour une bouée privée dans la caldeira, il faut compter un tarif premium, souvent supérieur à 80 €. Cela reste toutefois une exception : dans la grande majorité des îles de la mer Égée, on trouve soit un quai municipal à prix modique, soit la possibilité de mouiller gratuitement au large.

- Ports des petites îles (Égée ou Ionienne) : les frais d’amarrage varient généralement entre 0 et 20 €. À titre d’exemple, des navigateurs ont récemment payé 15 € à Paros pour l’eau et l’électricité sur le quai principal, ou encore rien du tout dans des criques comme Pedi Bay à Symi, en mouillant et en s’amarrant aux rochers. À Hydra, la nuit à quai (arrière au quai) coûtait environ 20 €, bien que le port soit minuscule, rapidement saturé et que l’amarrage à couple y soit courant. Dans le port de Kos, il faut compter environ 30 €. Ces montants sont indicatifs, mais illustrent bien que de nombreuses escales restent très accessibles. Souvent, dans les ports sans gestion officielle ni services comme l’eau ou l’électricité, aucun frais n’est demandé – les habitants se réjouissent simplement que vous fréquentiez leurs tavernes.

Les catamarans, en raison de leur largeur, entraînent généralement un supplément tarifaire — souvent +50 % par rapport au prix d’un monocoque. Malgré cela, un catamaran de 40 pieds peut s’acquitter en Grèce de 50 à 80 € la nuit dans de nombreux ports, contre facilement 150 € en Croatie.
Pourquoi les tarifs sont-ils plus bas en Grèce ?
Cela tient notamment au fait que beaucoup d’infrastructures portuaires y sont anciennes ou gérées par les municipalités. En Grèce, la voile est perçue comme une composante du quotidien plutôt qu’une activité touristique de luxe. Il existe une réelle volonté de maintenir des prix accessibles, car les plaisanciers font vivre l’économie locale en fréquentant les commerces et les tavernes. En Croatie, à l’inverse, la majorité des marinas sont des structures privées récentes (comme la chaîne ACI), avec des investissements importants à rentabiliser — d’où des tarifs bien plus élevés. Cette différence se ressent fortement dans le budget des navigateurs. Par exemple, une nuit en haute saison pour un voilier de 13 mètres à la marina ACI de Split coûte environ 172 €, tandis que le même bateau paiera entre 34 et 60 € à Athènes (Alimos) ou à Rhodes. Même une marina intermédiaire comme Gouvia, à Corfou, avec un tarif autour de 100 €, reste bien plus avantageuse que Marina Dubrovnik, où les prix dépassent les 130 € pour cette catégorie de bateau.
Mouillages et champs de bouées : Autre poste de dépense à considérer : dans certains pays, s’amarrer à une bouée peut vite devenir onéreux — en Croatie, par exemple, les bouées situées dans les parcs nationaux coûtent fréquemment entre 40 et 50 € par nuit. En Grèce, le mouillage est gratuit et les bouées restent peu courantes, sauf dans quelques zones bien précises. Il arrive qu’une taverne propose des bouées à ses clients : elles sont alors gratuites si vous mangez sur place, ou facturées à un tarif modique (environ 10 €). Résultat, il est tout à fait possible d’alterner plusieurs nuits au mouillage — sans frais — avec une ou deux nuits en marina pour refaire le plein d’eau et recharger les batteries. Une approche économique et appréciée par de nombreux navigateurs.
En bref, la stabilité et la modération des tarifs d’amarrage en Grèce constituent un atout majeur. Il est possible de naviguer pendant deux semaines en dépensant très peu en frais de port, notamment en privilégiant les mouillages et les quais municipaux. Avec des prix 2025 toujours aussi abordables, on comprend pourquoi tant de plaisanciers préfèrent les îles grecques à des destinations plus coûteuses de l’Adriatique ou de la Méditerranée occidentale.
Règlements de navigation et règles d'ancrage en Grèce
Avant de larguer les amarres, il est essentiel de bien comprendre la réglementation en vigueur en Grèce ainsi que les bonnes pratiques en matière d’amarrage et de mouillage. Bonne nouvelle : ces dernières années, le pays a grandement simplifié ses formalités, ce qui facilite considérablement la vie des plaisanciers et des locataires de bateaux. Voici les points clés à retenir pour naviguer en toute sérénité en 2025 :
Documents de location et obligations légales
Si vous louez un bateau via une société professionnelle (comme les partenaires de Boataround), la majorité des démarches administratives sera prise en charge par l’opérateur. Pour une location en coque nue en Grèce (bareboat), la réglementation impose la présence d’au moins un skipper titulaire d’un permis reconnu (ICC ou équivalent), ainsi qu’un second membre d’équipage capable de signer une déclaration de compétence. La société de location se chargera de la liste d’équipage et des papiers du bateau. Tous les bateaux de plaisance naviguant dans les eaux grecques doivent être munis d’une autorisation de navigation. Pour les navires immatriculés en Grèce ou dans l’UE, il s’agit du DEKPA (journal de croisière). Pour les bateaux non-européens, un Transit Log est exigé. Ces documents, à obtenir auprès de la police portuaire, doivent rester à bord pendant toute la durée de la croisière. Depuis 2019, une taxe de navigation (appelée TEPAI ou TPP) est également requise pour tous les bateaux. Elle est généralement incluse dans les frais de location pour les clients de charter, mais à titre indicatif, un propriétaire privé de bateau de moins de 12 m devra s’acquitter de 200 à 400 €/an (ou 33 €/mois). Les plus grands navires paient un supplément par mètre. Le paiement peut se faire en ligne ou directement auprès des autorités portuaires. Autre point positif : de nombreuses contraintes administratives ont été levées. Il n’est plus nécessaire de demander l’autorisation à chaque arrivée ou départ de port, ni de faire tamponner son Transit Log à chaque escale. Désormais, les plaisanciers n’interagissent avec les autorités portuaires que lors de l’entrée initiale sur le territoire, pour le règlement des taxes ou en cas d’urgence. Pensez à toujours garder à bord les documents suivants : acte de francisation ou immatriculation, attestation d’assurance conforme aux exigences grecques (incluant la responsabilité civile), liste d’équipage et passeports. En dehors de cela, les contrôles sont rares, et la navigation entre les ports grecs se fait en toute liberté, sans démarches répétitives.
Bonne nouvelle : en réservant via Boataround, la plupart des formalités administratives sont gérées directement par nos partenaires de location. Résultat : vous pouvez vous concentrer sur l’essentiel — planifier votre itinéraire et profiter pleinement de votre croisière, sans avoir à vous soucier de la paperasse grecque.
Pratiques de mouillage (Mouillage à la Méditerranéenne)
Dans la plupart des ports et marinas en Grèce, le mouillage se fait en marche arrière, selon la méthode dite « à la Méditerranéenne ». Cela consiste à jeter l’ancre à une ou deux longueurs de bateau du quai, puis à reculer pour amarrer l’arrière du bateau au quai à l’aide de vos aussières. Contrairement à d’autres pays, les lazy lines (amarres fixées au fond et reliées au quai) sont rarement présentes sur les quais publics en Grèce. L’ancre est donc essentielle pour maintenir l’avant du bateau. Les règles classiques de mouillage s’appliquent : bien positionner votre ancre avec un ratio de chaîne de 3:1 à 5:1 selon l’espace disponible, et faire attention aux lignes d’ancre des bateaux voisins pour éviter les croisements. Les profondeurs près des quais sont généralement de 3 à 5 mètres, avec un fond composé de sable et d’herbiers. Essayez de viser les zones sableuses pour assurer un bon ancrage.
Les marins grecs et les autres plaisanciers sont souvent très serviables, et n’hésiteront pas à vous donner un coup de main ou quelques conseils si vous êtes nouveau dans un port.

Astuce : Ayez vos pare-battages bien en place et une longue aussière prête de chaque côté à l’approche du quai. Dans les ports très fréquentés, il peut arriver que l’on vous demande de vous amarrer bord à bord (rafting) à un autre bateau – une situation plus fréquente en période de forte affluence, notamment en haute saison. Mieux vaut donc s’y préparer 🙂. Dans les petites criques dépourvues de quai, la pratique courante consiste à mouiller dans la baie, puis à passer une longue aussière à terre, attachée à un rocher ou à un arbre, afin de maintenir le bateau en position. Cela évite qu’il pivote autour de l’ancre et permet à davantage de bateaux de s’installer dans un mouillage restreint. Il est donc conseillé de disposer d’une aussière solide de 30 à 50 mètres pour cette technique de mouillage dite en long-line, au cas où elle serait nécessaire.

Règles de mouillage et zones protégées
La Grèce offre une grande liberté en matière de mouillage : vous pouvez jeter l’ancre dans la plupart des baies et criques, à condition de rester hors des zones réservées à la baignade et de ne pas gêner les ports ou les routes empruntées par les ferries. La règle principale est de mouiller de façon responsable : évitez d’endommager les herbiers de posidonie (Posidonia oceanica) en visant les zones sablonneuses, et respectez toute signalisation locale indiquant des restrictions.

Bien que la Grèce n’applique pas encore des interdictions de mouillage sur les herbiers de posidonie aussi strictes que celles de la Croatie ou de la France, la Posidonia oceanica reste une espèce protégée par la législation européenne et les réglementations grecques. Le mouillage écologique y est donc fortement encouragé. D’ailleurs, certaines zones marines protégées ont mis en place des bouées d’amarrage pour éviter les dommages causés par les ancres — par exemple, autour de l’île de Gyaros, dans les Cyclades (réserve marine Natura 2000), où des bouées de mouillage écologiques ont été installées et doivent être utilisées par les yachts de passage à la place de l’ancre, afin de préserver les fonds marins.

Soyez attentif aux cartes marines et aux guides de navigation pour repérer ces zones : elles sont peu nombreuses, mais revêtent une grande importance. La Grèce compte plusieurs Parcs Marins Nationaux et zones protégées Natura 2000 répartis sur différentes régions. Parmi les plus connus figurent le Parc Marin National d’Alonissos et des Sporades du Nord (habitat du phoque moine, une espèce menacée), le Parc Marin National de Zakynthos (qui protège les sites de nidification des tortues marines dans la baie de Laganas), ainsi que certaines parties des Cyclades, comme l’île de Gyaros et les îles avoisinantes. Dans ces zones, des règles spécifiques s’appliquent. Par exemple, dans le parc d’Alonissos/Sporades, la zone centrale autour de l’île de Piperi est strictement interdite d’accès (aucune approche autorisée à moins de 3 milles nautiques), et les nuitées au mouillage ne sont permises que dans certaines baies désignées, comme la baie de Planitis ou Agios Petros, sur l’île de Kyra Panagia, afin d’assurer la sécurité et la protection de l’environnement. Dans la réserve marine de Zakynthos, le mouillage est interdit dans les zones peu profondes de ponte, et des limitations de vitesse sont en place pour protéger les tortues.
Lorsque vous entrez dans une zone protégée, vérifiez toujours la signalisation ou les indications : des bouées ou des panneaux peuvent signaler les restrictions en vigueur (interdiction de mouillage, de pêche, de plongée, ou accès limité à la journée). Ces zones font l’objet de patrouilles régulières par la police portuaire et les autorités du parc, et des amendes peuvent être infligées en cas de non-respect. Mieux vaut donc suivre les règles – pour éviter les sanctions, mais aussi pour préserver la beauté naturelle de la Grèce. En dehors des zones officiellement protégées, le mouillage est en général libre. Il suffit simplement d’éviter les zones de câbles sous-marins (indiquées sur les cartes) ou les abords directs des ports de ferries très fréquentés.
Autre point à noter : mouillage libre ou bouées payantes ? Dans certaines baies très fréquentées – notamment dans les îles Ioniennes ou les Sporades – vous pouvez trouver des bouées installées par des tavernes ou des opérateurs locaux. Leur utilisation peut être payante, ou entraîner une attente implicite, comme consommer un repas à la taverne. En cas de doute, renseignez-vous auprès des locaux ou consultez une application de navigation comme Navily ou Navionics pour connaître les particularités d’une baie.
Mais dans l’ensemble, le mouillage en Grèce est gratuit et très agréable – ce qui constitue une vraie différence par rapport à certains pays voisins où l’usage de bouées payantes ou l’obligation d’un permis de mouillage sont devenus courants.

Frais de marina et police portuaire
Si le mouillage au large est gratuit, rester à quai ou dans une marina peut entraîner des frais. La Grèce est connue pour ses tarifs portuaires très abordables, souvent symboliques. De nombreux quais municipaux, gérés localement, demandent une contribution modique de quelques euros par nuit — souvent autour de 10 à 20 €, et parfois même gratuite. Ces frais sont généralement collectés par la police portuaire ou le maître de port, qui passe à bord en soirée ou au petit matin pour remettre un reçu. Il est donc utile de garder un peu d’argent liquide (en euros) à disposition. Les marinas privées plus importantes (comme celles d’Athènes, Lefkas ou Gouvia à Corfou) affichent des tarifs plus élevés (voir la section suivante pour plus de détails), à régler généralement au bureau de la marina. En dehors des frais d’amarrage à la nuitée, la Grèce ne multiplie pas les petites taxes : il n’y a ni permis de navigation journalier ni taxes supplémentaires, à l’exception du TEPAI mentionné précédemment. Si vous naviguez sous pavillon étranger (hors UE), vous devez effectuer les formalités d’entrée et de sortie dans les ports d’entrée officiels, et la durée de séjour de votre bateau dans les eaux de l’UE peut être limitée (en fonction des règles de l’espace Schengen et du régime d’importation temporaire). En revanche, pour les plaisanciers arrivant en avion à Athènes ou sur une île pour louer un bateau sous pavillon grec, les formalités sont simples. Il suffit de présenter son permis de navigation (les loueurs vérifient que le skipper est titulaire d’un certificat approprié) et de respecter les règles maritimes habituelles (affichage des feux d’ancrage la nuit, interdiction de naviguer dans les zones militaires restreintes, etc., bien indiquées sur les cartes).
En résumé, la Grèce offre un environnement très favorable aux plaisanciers. Un bon sens marin et le respect des règles suffisent pour éviter les problèmes. Grâce à une réglementation souple, des autorités locales accueillantes et de nombreux ports sûrs, la Grèce est une destination idéale pour les skippers en autonomie souhaitant gagner en expérience.
Meilleurs mouillages et baies en Grèce
Au départ de Leucade
Pour les îles Ioniennes, notre partenaire local Sightsea Yachting recommande les mouillages suivants, à ne pas manquer :
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Meganisi – Une île pleine de charme située juste à l’est de Leucade, réputée pour ses eaux limpides et ses criques tranquilles. Les villages de Vathi et Spartochori, au nord de l’île, disposent de ports bien abrités, avec de nombreuses places pour les yachts et de petites tavernes en bord de mer.
Frais de mouillage : En général autour de 10 à 20 € par nuit, selon la taille du bateau et le port choisi (les tarifs restent modestes en raison d’installations limitées).
- Kalamos – Une île paisible et peu fréquentée au sud-est de Leucade, qui a conservé tout le charme traditionnel de la Grèce. Le port principal, dans le village de Kalamos, est de petite taille et se remplit vite en haute saison. Les bateaux sont souvent accueillis par George, le propriétaire de la taverne locale, qui agit comme maître de port informel : il aide à l’amarrage et organise parfois du rafting en cas d’affluence. En retour, il est de tradition de dîner dans son établissement.
Frais de mouillage : Il n’y a généralement pas de frais officiels – l’amarrage est en principe gratuit si vous mangez à la taverne (eau et électricité peu disponibles ou absentes).
- Ithaque (Ithaki) – Célèbre comme l’île d’Ulysse, Ithaque offre de belles baies et de charmants villages pour le mouillage. Vathi, la capitale, est un vaste port naturel très bien protégé et presque invisible depuis la mer, avec de bonnes installations. Sur la côte nord-est, Kioni est considéré comme l’un des plus beaux villages des Ioniennes, avec ses trois vieux moulins à vent, sa baie en forme de fer à cheval, et ses maisons colorées bordées de tavernes.
Frais de mouillage : Environ 15 à 25 € par nuit sur les quais municipaux (selon la saison et l’usage de l’eau/électricité). Vathi et Kioni disposent de quais gérés par la municipalité, avec des frais souvent symboliques (quelques euros, avec supplément éventuel pour les services).
- Céphalonie (Fiskardo) – Le port nord de Fiskardo, sur l’île de Céphalonie, est une escale animée et prisée des navigateurs. L’un des rares villages à avoir été épargné par le séisme de 1953, il conserve son architecture vénitienne aux façades pastel. On y trouve de belles boutiques, d’excellentes tavernes, et souvent un mélange de yachts de luxe et de bateaux de pêche locaux.
Frais de mouillage : Environ 20 à 30 € par nuit. À Fiskardo, l’amarrage en marche arrière le long du quai est en général gratuit, mais en haute saison, une petite contribution ou un pourboire peut être demandé, surtout si vous utilisez l’eau ou l’électricité (disponibles via des jetons). Les lignes privées sont plus chères, mais les coûts restent raisonnables compte tenu des services et de l’ambiance.
Départ d’Athènes / Marina d’Alimos
Depuis Athènes (Marina d’Alimos) dans le golfe Saronique, Athenian Yachts et leur skipper Panos Zervas recommandent les mouillages suivants :
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Baie de Klima (Égine) – Située sur la côte sud de l’île d’Égine, la baie de Klima est un mouillage paisible réputé pour sa plage et ses eaux limpides. C’est une halte de midi populaire pour les voiliers quittant Athènes, idéale pour une baignade ou une session de snorkeling. Une cantine de plage ouvre en été, mais il n’y a ni port ni infrastructures à terre – on jette simplement l’ancre dans le sable.
Frais de mouillage : Aucun (mouillage libre). L’ancrage se fait dans du sable, avec une bonne tenue.
- Épidaure Antique (Ville Engloutie) – Sur la côte ouest du golfe Argolique, près d’Epidavros, vous pouvez mouiller devant une plage pour visiter la Ville Engloutie d’Épidaure, un site archéologique sous-marin unique. Les ruines sont immergées à seulement 2 mètres de profondeur, tout près du rivage, et constituent un superbe spot de snorkeling et de plongée peu profonde. On peut y observer des fondations de murs antiques et même de grandes amphores – une expérience mémorable avec la faune marine autour. (Ce site correspond à une ancienne villa romaine du IIe siècle, découverte par hasard dans les années 1970.) Le village moderne d’Épidaure se trouve à proximité, et le célèbre théâtre antique est facilement accessible.
Mouillage : Ancrez en dehors de la zone de baignade – aucun frais. Utilisez l’annexe pour rejoindre la plage ou le site de snorkeling. (Conseil : la baie est bien protégée par temps calme, mais il vaut mieux éviter d’y passer la nuit en cas de vent du nord annoncé.)
- Poros – Ville insulaire vivante, Poros est séparée du Péloponnèse par un étroit chenal, ce qui rend son port principal très abrité. Les yachts peuvent s’amarrer à la Méditerranéenne sur le quai ou utiliser les amarres installées. Eau et électricité sont disponibles via l’autorité portuaire. La ville offre une belle ambiance en soirée, avec un front de mer pittoresque dominé par une horloge en hauteur.
Frais de mouillage : Environ 40 à 50 € par nuit si vous utilisez l’eau et l’électricité (paiement via carte prépayée). Le tarif de base, sans services, est bien inférieur — souvent moins de 10 € pour un voilier de 12 mètres, ce qui explique la popularité de Poros. En haute saison, arrivez tôt, car le quai se remplit rapidement, surtout le week-end.
- Spetses – Élégante île boisée connue pour son passé maritime, Spetses est située plus au sud, vers le golfe Argolique, et mérite le détour. Son port principal (nouveau port de Dapia et Vieux Port) est petit et très fréquenté. Le Vieux Port, profondément abrité, dispose de peu de places — il est quasiment impossible d’y trouver un quai libre en juillet-août, surtout le week-end. Si vous comptez vous y arrêter, il est recommandé d’arriver en semaine, avant 14h. Même dans ce cas, vous devrez peut-être mouiller dans la baie et accéder à terre en annexe. L’île est célèbre pour son front de mer sans voitures (uniquement calèches et scooters) et son atmosphère chic mais détendue.
Frais de mouillage : Environ 40 à 50 € par nuit (si eau et électricité disponibles). En pratique, si vous trouvez une place au quai, comptez environ 20 à 30 € pour la nuit (~25 € pour un bateau moyen). L’eau est disponible au ponton carburant ou auprès du bureau du port. Il n’y a pas de bornes électriques au Vieux Port, pensez à vous organiser. Beaucoup préfèrent mouiller dans la grande baie de Zogeria ou dans une crique, et rejoindre le port en annexe si nécessaire.
- Hydra – L’un des joyaux du golfe Saronique, Hydra est célèbre pour son port en demi-lune bordé de maisons de pierre perchées à flanc de colline. Le port d’Hydra est cependant très petit et bondé en haute saison — les bateaux s’y amarrent souvent à trois de front, avec des ancres croisées. Le passage constant des ferries et des taxis nautiques provoque du ressac et du bruit. En été, il est généralement déconseillé de passer la nuit dans le port en raison de l’encombrement et du risque d’endommagement (les ferries ou les bateaux de pêche peuvent bousculer vos amarres). De nombreux navigateurs préfèrent mouiller à l’extérieur, dans la baie de Mandraki ou dans une crique voisine, et utiliser l’annexe ou un taxi nautique pour rejoindre la ville. Cela permet de profiter d’Hydra, ville sans voitures (connue pour ses ânes et sa scène artistique), sans le stress du port.
Frais de mouillage : Si vous trouvez une place au quai d’Hydra, les frais sont modestes (moins de 15 €), mais il n’y a ni eau ni électricité. Le mouillage à l’extérieur est gratuit — veillez simplement à bien ancrer et à éviter les couloirs réservés aux ferries.
Conseil : Arrivez à Hydra très tôt dans la journée si vous espérez trouver une place au quai ; à la mi-journée, le petit port est généralement complet.
- Égine (îlot Moni & Perdika) – Sur le chemin du retour vers Athènes, Égine offre encore de très belles escales au-delà de sa marina principale. Perdika est un charmant village de pêcheurs situé à la pointe sud-ouest de l’île, doté d’un petit port. C’est une halte agréable en soirée, avec des tavernes installées sur une avancée rocheuse dominant la mer. Juste au large se trouve l’îlot Moni (aussi appelé Monastiri, car il appartient à un monastère) – un îlot inhabité classé parc naturel. C’est un excellent mouillage de jour : on peut jeter l’ancre sur la côte nord de l’îlot, dans des eaux turquoise, et rejoindre la plage à la nage. Sur place, vous croiserez peut-être des daims semi-sauvages ou des paons évoluant librement sous les pins. Aucun bâtiment, si ce n’est une petite cantine de plage ouverte en haute saison.
Frais de mouillage : Aucun à Moni (c’est un mouillage libre). À Perdika, si vous trouvez une place au petit quai, le tarif est de quelques euros (lorsqu’il est perçu), ou simplement le prix d’un repas dans une taverne en bord de mer. Deux options qui offrent une belle fin de croisière dans le golfe Saronique, dans une atmosphère grecque authentique.
Planifiez votre croisière en Grèce – Idées d’itinéraires pratiques
Vous ne savez pas où orienter l’étrave ? Voici sept itinéraires éprouvés tirés du blog de Boataround, chacun résumé en une ou deux phrases pour vous aider à trouver l’ambiance qui convient à votre équipage. Cliquez pour accéder au détail jour par jour, aux conseils locaux et aux infos sur les ports.
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7 jours depuis Athènes (golfe Saronique) – Départ et retour à la Marina d’Alimos, escales à Égine pour ses pistaches, Hydra pour ses quais dignes d’une carte postale, et Poros pour un mouillage facile et des criques abritées. Idéal pour une première expérience en Grèce.
- 6 jours à Mykonos et dans les Cyclades centrales – Alternez les soirées animées de Mykonos avec les mouillages calmes de Rinia, les plages de Naxos et les villages pittoresques de Paros : un bel aperçu des Cyclades sans subir un Meltemi trop fort.
- Navigation douce dans le sud ionien – Mers calmes, petites distances et criques aux eaux émeraude autour de Leucade, Ithaque et Céphalonie — parfait pour les familles ou pour un équipage découvrant le mouillage à la Méditerranéenne.
- Boucle détendue dans l’ouest de la mer Égée / golfe Saronique (7 jours) – Escales à Angistri, Épidaure antique, Poros et zones de baignade tranquilles autour d’Égine ; peu exposé au Meltemi, avec un maximum de temps à terre en taverne.
- 6 jours autour de Kos (best-of du Dodécanèse) – De la ville médiévale de Kos à l’île volcanique de Nisyros et la colorée Symi, avec des pauses snorkeling sur des îlots — entre culture et mouillages translucides.
- 7 jours dans les Sporades – Vie nocturne à Skiathos, criques boisées à Skopelos et territoire du phoque moine dans le parc marin d’Alonissos : un visage plus vert et luxuriant de la mer Égée.
Associez l’un de ces itinéraires aux conseils de mouillage et d’optimisation des coûts ci-dessus, et vous aurez un plan de croisière fluide, agréable et bien pensé. Kαλά ταξίδια – bon vent et bonne navigation !
Jeanneau Sun Odyssey 469 | Lemon
Afaia 485 | Afaia
Dromeas 4.5 | Pink